Le blog du dernier intégriste vaudois recensé en début de troisième millénaire

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lundi 28 avril 2014

Tennis suisse, 3 jours, trois chroniques (I)

L'avènement de Roger Federer fut, pour un tennis fan helvète comme moi, ex pratiquant assidu, le rêve à l'état pur. D'autant que notre "mister perfect", de par la fluidité et l'équilibre de son jeu, démontrait, par contraste avec le féroce Nadal - immense champion lui aussi - que l'aspect esthétique pourrait bien être plus important que le résultat à tout prix. Les foules sont cruelles, mais elles ont aussi du goût. Le sport est un spectacle n'est-ce pas ?

  Alors que l'espagnol dépassait sans cesse ses limites mentales et physiques, payant cette abnégation par des arrêts obligés dus aux limites de son organisme tourmenté,
Federer conservait l'apparence d'un équilibre imperturbable et surtout, gardait l'affection du public qui voyait en lui, que ce soit conscient ou pas, l'incarnation d'un idéal zen.
  La prime à l'harmonie dans un cosmos asphyxié par le résultat et le rendement ?
  La forme sur le fond dans la compétition aveugle de la vie ?
  On se réjouit que Rafa soit revenu mais on a peur que sa seconde apogée atteinte, il n'atteigne plus jamais le niveau qui fut le sien.  Désormais il risque, comme Roger l'a avoué en son temps après ses problèmes de dos, "d'avoir peur de son corps".
  Et puis il y a cette anecdote de Yannick Noah :
  - Avant une finale à Roland Garros on attendait derrière la bâche, avec une vingtaine d'anciens vainqueurs, que les joueurs arrivent avant d'entrer nous-mêmes sur le court. Federer est arrivé avec un petit sourire, il a fait un petit signe pour dire bonjour. On a attendu une minute. Nadal est arrivé, il n'a regardé personne, il a fait trois sauts de kangourou, et on s'est tous regardés en se disant : "Oh, putain..." Federer l'a regardé, l'autre ne l'a pas calculé, le match était plié. Pour Nadal ou Djokovic, sur le court, c'est une question de survie, tu le vois dans leur regard.
  
  Au sortir de cette histoire de Noah je me dis que Federer est probablement le plus grand pour la bonne raison qu'il a dominé le tennis sans avoir ce moteur-là. Gagner à tout prix.

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